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Les influences sur le vécu de l'enfant

Influences majeures du vécu

 

Je relate des petits exemples qui ont certainement eu un impact dans ma vie  et sur mon vécu.

Je me dois de préciser cependant que mes parents étaient exemplaires, de bons parents et que nous n’avons manqué de rien. C'est la façon dont je l'ai vécu qui importe et non la manière d'intervenir des personnes extérieures bien que cela aurait pu être différent.

 Moi-même, je suis surprise du vécu de mes propres enfants par rapport à certaines situations qui sont verbalisées maintenant qu’ils sont adultes.

Certaines phrases, certains événements anodins ou non expliqués peuvent avoir un impact majeur en fonction du vécu de l’enfant. Pour l’un, cela n’a aucun effet et pour l’autre cela le marquera à vie sans nécessairement que l’on en prenne conscience en tant qu’adulte.

Parler à votre bébé, à vos enfants, n’ayez pas peur de verbaliser, de leur expliquer la vérité, ce qui se passe.

 

Ecoutez aussi ce qu’il exprime?

Les difficultés cependant résident dans ce qu'ils n'expriment pas.

Il y a une raison à tout, il suffit de comprendre.

 

 

Parler au Nouveau-Né

Parler et raconter votre vécu, que vous vous demandez si vous avez assez de lait, demandez- lui si il veut vous raconter une histoire.

 

Un bébé de 3 mois, que je regardais dans son landau en étant assise à côté de lui, a commencé à me gargouiller une histoire lourde en me regardant, en ayant des sons graves et un visage de personne âgée.

 

C’est grave, plein d’émotions et cela a duré un certain temps.

 

 


 

Je crois qu’il me racontait des histoires anciennes très lourdes, probablement de ses vies antérieures.
Un lien s'est tissé entre nous.

 

Après cela j’ai retrouvé le bébé souriant. 

 

La perte d’un être cher, d’une référence

Mon parrain, mon grand-père paternel, était un homme Bon, Calme.

 

Il paraît qu’il me berçait des heures durant en chantonnant.

 

Alors que j’avais 9 mois, il mourut subitement.

 

Pour l'enfant c'est l’âge de la permanence de l’objet, et mon berceur a disparu du jour au lendemain.

 

 


 

Me l’a-t-on expliqué ? Ai-je développé une angoisse d'abandon ? Puis-je faire confiance à quelqu'un ou cette relation va s'arrêter sans explication?.....

Beaucoup de parents ont peur d’aller au funérarium avec leur enfant.

Personnellement, j’y suis toujours allée et même en les laissant toucher la personne décédée si elle était un proche.

C’est la vie, c’est la mort.

 Sinon, quand et comment peuvent-ils comprendre qu’on ne voit plus la personne.

Il vaut mieux l’avoir vue, savoir où on va l’enterrer et éventuellement l’honorer en allant lui dire bonjour au cimetière.

 

L'enfant comprend de toute façon à son niveau et posera des questions ou aura des réactions qui ouvriront un dialogue.

 

L’arrivée d’un petit frère ou d’une petite sœur

Lorsque j’avais quatre ans et demi naquit mon petit frère.

 

Apparemment, ce garçon était attendu depuis longtemps et en allant à la commune avec papa pour déclarer la naissance, je me souviens qu’on me demanda si j’étais contente.

Et bien non ! La contrainte sociale veut que cela soit une joie.

 

Bien sûr, j’ai hoché de la tête un Oui. Je me sentais mal, mauvaise, méchante.

 


 

Ce n’est que bien après que j’ai eu la réponse qu’il était tout à fait normal de considérer un frère ou une sœur qui arrive dans la famille comme un rival potentiel et donc de ne pas apprécier nécessairement.

 

Le droit d’exister

J’ai donc sagement joué à la petite maman, comme cela j’étais appréciée, une grande sœur qui s’occupe de son petit frère et lui fait ses caprices.

 

Cependant, un jour, j’eus une autre version.

 

Mon grand-père malade s’est fâché en disant : « Arrête de lui donner tes jouets, garde les pour toi, tant pis si il crie ».

 

Me gronder, alors que je croyais bien faire.

 

Cela je ne l’avais jamais entendu et c’était en dehors de mon entendement.

 

Merci Grand Père

Les petits trésors

Des petits trésors qui font partie de la vie de l’enfant et sans valeur pour les adultes. 

 

Actuellement, on y est beaucoup plus sensibilisé : donner un doudou avec l’odeur de la maman quand on met l’enfant à la crèche.

 

Diversifier les doudous en fonction des lieux évite les drames quand on l’oublie quelque part : un doudou pour la garderie, un doudou pour aller dormir, un doudou pour aller chez les grands parents.


 

Un réel trésor donné à une personne venue en visite. J’avais de belles perles en verre d’une tante décédée avec lesquelles je jouais parfois.

Je n’en avais jamais vu de pareilles et elles correspondaient à un réel trésor. J’étais à la sieste et la filleule de maman venue lui rendre visite les trouve superbes.

 

Maman les lui donne sans du tout penser que j’y tenais tellement. A mon lever, je ne les ai plus retrouvées. Ce sont des blessures de la vie. 

 

Faire plutôt que être


Maman avait du travail, ranger les marchandises au magasin, le ménage et en parlait beaucoup…..

Le travail, la maison propre, le magasin… 

J’étais l’aînée et l’aînée de toute la famille et valorisée en tant que grande, enfant sage, courageuse sachant déjà assumer pas mal de tâches ménagères.

 

Je ne me souviens pas d’avoir joué avec elle ou partagé des moments de plaisirs gratuits : cela marque une vie. 

Donc aider maman était nécessaire, utile : la lessive, apprendre à cuire le linge, le mettre sur le verger, le mettre à la machine, repasser, ranger les rayons du magasin.

 

J’étais donc utile, je servais à quelque chose. J’ai refusé d’aller à l’école maternelle où on réalisait des dessins et des bricolages bien moins fonctionnels et utiles que les tâches ménagères. 

 

Encore actuellement, les tâches pour le fun ou qui n’ont pas un but fonctionnel ne m’intéressent pas.

 

Avec mes enfants ou mes petits enfants en vacances, je m’efforce de contrôler le « Faire » et de prendre du temps au plaisir gratuit. C'est dur , dur.

 

 

Les douleurs ont un sens

En première ou deuxième primaire, j’avais sans cesse mal au ventre et la maîtresse, pleine de compassion, me proposait de rentrer à la maison.

 

Savait-elle qu’il fallait 20 minutes à une demi-heure de marche afin d’y arriver ? Et bien sûr, quand j’arrivais, je n’avais plus mal au ventre.

 

Donc, cela a toujours été attribué à du stress.

 

Lors d’une bonne crise de mal de ventre un lundi matin, on appela un médecin de garde, un jeune sans expérience, qui diagnostique à une appendicite chronique.

 

Il était grand temps et 1h après  j’étais sur la table d’opération.

Ici, il y avait une explication médicale.

 

 


 

Cependant, le mal de ventre peut aussi être dû à l’emplacement du lit sur un nœud Hartmann…

Tout a une raison d’être, il suffit de trouver l’origine. Voir le blog : Perturbations électriques….

 

Pourquoi devenir un enfant Sage

Le bon Dieu, Saint Nicolas… voit tout, il écrit tout dans un grand livre.

 

Quand j’allais à vélo à l’école, un jour je perdis mon écharpe.

Le lendemain arrivée à la maison, maman me la montre et me dit  " tu vois bien que je vois tout".

 

Quelqu’un lui avait ramené mon écharpe en sachant que c’était la mienne.

 

 


 

Lors de la Saint Nicolas, un oncle assumait avec prestance cette fonction et pire encore, un autre avait un rôle de père fouettard : ils se sont bien défoulés.

Effectivement, tout se savait et donc il fallait toujours être un enfant sage.

 

Je dois préciser que chaque fois que j'ai dévié, je me suis fait pincer.

J'ai fait du stop une fois dans ma vie et c'est mon oncle qui s'est arrêté pour me prendre. Qui dit Mieux.

 

Transfert des frustrations parentales

J’avais des cheveux relativement souples et soyeux, alors que ma mère se plaignait toujours de ses cheveux baguettes.

 

Elle prit rendez-vous chez la coiffeuse pour me faire une permanente. Je ne savais pas très bien ce que cela voulait dire, cependant quelle horreur de me trouver crollée pour 6 mois.

Imposer ses désirs aux enfants, n’est pas une solution.

 

C’est probablement vu cette expérience dont je me souviens parmi d’autres qui fait que le texte de Khalil Gibran « Vos enfants ne sont pas vos enfants …. » m’a tellement inspirée.


Expression spontanée bridée

Nous avions un splendide piano noir.

 

Un jour je me mis à chanter de tout cœur à tue-tête et à jouer très, très fort : pour une fois, je m’exprimais à pleins poumons.

 

 

Maman ayant un magasin est venue interrompre mon expression créative « je dois arrêter sur-le-champ car il y a des gens. »

 

 

 


L'enfant passe après : Inadmissible vécu

Ayant une bouche très petite, on devait enlever des dents vu le manque de place.

 

On arracha les canines qui étaient encore dans la gencive à l’hôpital et je revins la maison.

 

Pendant toute la nuit, cela saigne et le lendemain matin, je fus conduite chez le dentiste qui me garda toute la journée dans son living sans laisser rentrer mon père.

 

C’est à 16 heures après toutes les consultations qu’on me remit un petit point de suture pour clôturer le problème.

 

Prétexte: c'est un enfant, il vaut mieux qu'elle ne vous voit pas .

 

 


 

Un de mes enfants a eu un plâtre au pied et n’arrivait plus à mettre le pied à terre disant que cela faisait de plus en plus mal : le médecin considère que c’est du cinéma bien que je lui signale que pour moi c’est réel.

 

Il n’en démord pas et quand on enleva le plâtre une semaine plus tard, le kinésithérapeute constata les dégâts. 

 

Ecouter sa petite voix pour prendre son envol

À la fin des études primaires, le PMS évaluait si on était capable de faire des études techniques ou des humanités classiques. Les premières menstruations ont influencé les résultats de test.

 

Faire passer des tests était un nouveau métier et la personne était convaincue  que rien ne pouvait fausser les résultats : "elle est incapable de faire des humanités classiques."

 

 


 Je savais que j’étais capable de faire des humanités classiques, de plus, je voulais absolument apprendre le latin pour comprendre la messe. 

 

A nom grand étonnement, mes parents ont reçu une délégation de l'école qui est venue plaider qu’il était aussi nécessaire d’avoir des bons éléments en études techniques.

 

 Après des humanités sans problème, je voulais devenir psychologue non pas pour faire passer des tests, pour m’occuper de cas sociaux. Aller au centre de sélection de l’Université, me permettait de  rencontrer de vrais psychologues et de me débarrasser de cette étiquette des PMS.

 

La seule remarque importante qui fut faite était que vu que je n’avais pas participé ardemment à des mouvements de jeunesse, il était inutile que je commence des études de psychologue.

 

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